Darrifourcq Hermia Ceccaldi

A propos

 

Un sax, un violoncelle, une batterie. Et au milieu de tout ça, une musique des extrêmes qui pratique allègrement le grand écart, passant sans complexe d’un élan de tendresse à un tourbillon de rage. D’une mélodie baroque qui s’égraine délicatement jusqu’à enfler en un tonnerre noise ; avec toujours un sens particulièrement juste des alliages sonores et une maîtrise plutôt rare des nuances.

Valentin Ceccaldi est la nouvelle révélation du violoncelle en Europe. Du jazz expérimental aux grands orchestres classiques, son archet rugueux et ses pizzicati raffinés illuminent tout ce qu’ils croisent. On le trouve ici avec son grand complice Sylvain Darrifourcq qui après quelques collaborations remarquables (Emile Parisien 4tet, Joëlle Léandre, Tony Malaby, Akosh S, Marc Ducret) a développé un univers singulier et créatif, mécanique et physique avec ses propres projets In Love With et MILESDAVISQUINTET!.

Ensemble, ils tissent le canevas idéal pour les sax imbriqués de Manuel Hermia, saxophoniste aventurier qui sillonne les mondes de la world tout en portant toujours haut et fort le cri primal d’un jazz furieusement libertaire. Tous trois défendent l’idée d’une musique sans frontières, se nourrissant de toutes les musiques. Un jazz d’aujourd’hui, pensé mais libéré, entre composition minutieuse et dérives sans entrave.

 

Dans leur deuxième album « Kaiju eats Cheeseburgers » ( Hector/Full Rhizome, 2020) le trio creuse un peu plus profondément le sillon qui a fait sa renommée en Europe : l’énergie sauvage et l’étonnante intensité que déploient les trois musiciens, sont toujours au service d’une expérience temporelle particulière. En faisant un pas de plus vers l’épure, leur démarche originale semble toujours plus lisible.

Le potentiel dynamique de l’instrumentation est exploitée à son maximum ; du frottement d’archet minimaliste et bruitiste à l’ouragan sonore, la musique du trio explore ces territoires extrêmes avec un même enthousiasme. Les timbres inédits créés par les objets sonores de Sylvain Darrifourcq dialoguent à merveille avec le violoncelle inventif de Valentin Ceccaldi, à la fois mélodique, harmonique et percussif. Manuel Hermia déploie un lyrisme puissant sur cette trame mécanique jusqu’au déchainement cathartique.

 

Boutique

Vidéos